À l’occasion du premier anniversaire du massacre du 07 octobre 2023, l’ECUJE est fier de présenter « Standing Chair », une installation immersive et symbolique créée par l’artiste Ilan Benaym. Exposée dans le Hall Mady et Edmond Elalouf de l’ECUJE, cette œuvre invite le public à une réflexion profonde sur la résilience, la renaissance et la reconstruction après une tragédie qui a bouleversé non seulement Israël, mais le monde entier.
Le 7 octobre 2023 : une tragédie gravée dans la mémoire collective
Le 7 octobre 2023 est une date qui résonne profondément dans les mémoires, marquée par un massacre d’une ampleur tragique. Cet événement a laissé des cicatrices indélébiles dans la communauté juive et au-delà. Mais comme à travers tant d’épreuves qui ont jalonné son histoire, le peuple juif a puisé dans sa résilience pour se relever. Le slogan « We Will Dance Again », né spontanément dans les heures suivant la tragédie, reflète cet esprit indomptable.
Ilan Benaym, artiste et designer reconnu pour son exploration des réalités du peuple juif et de la Terre d’Israël, a choisi de rendre hommage à cet esprit à travers « Standing Chair ». Cette œuvre est non seulement une commémoration, mais aussi un manifeste d’espoir, d’endurance et de volonté de renaissance.
« Standing Chair » : une métaphore de la fragilité et de la force
L’œuvre « Standing Chair » est bien plus qu’une simple installation ; elle incarne une double tension entre la fragilité et la force. Le spectateur, invité à s’arrêter, à contempler et à méditer, trouve dans cette chaise debout une métaphore de la reconstruction, tant individuelle que collective.
Le dos légèrement incliné de la chaise évoque la douleur et la faiblesse que l’on ressent après un choc, tandis que les accoudoirs, transformés en béquilles, suggèrent l’aide nécessaire pour se redresser. Une fois debout, le corps, bien que fragile, se tourne vers l’avenir, soutenu par l’espoir. À travers cette œuvre, Benaym propose une réflexion sur la capacité de se tenir debout malgré l’adversité, sur la possibilité de retrouver la force et de sourire à nouveau après la douleur.
Une œuvre à s’approprier : l’art comme expérience vécue
« Standing Chair » est une œuvre qui invite explicitement à monter sur cette œuvre. En prenant place sur la chaise, chaque visiteur est encouragé à s’approprier l’œuvre, à ressentir physiquement la fragilité et la force qu’elle symbolise. Ce geste d’interaction directe offre une dimension personnelle et intime à la réflexion sur la résilience, et permet à chacun de vivre, à son échelle, l’acte de se redresser après la chute.
C’est dans cette appropriation par le corps que l’œuvre prend tout son sens. Elle n’est pas simplement à contempler, mais à habiter, devenant ainsi un lieu d’introspection où chacun peut éprouver, au sens littéral, la symbolique de la résilience humaine. Cet acte, qui peut sembler simple, devient profondément significatif dans le contexte du deuil collectif et du besoin universel de reconstruction.
L’art comme vecteur de mémoire et de résilience
Pour l’artiste, l’art a toujours eu un rôle fondamental dans le processus de guérison et de mémoire. « Standing Chair » offre un espace de méditation, de prière et d’introspection, où chaque visiteur peut trouver sa propre résonance avec l’œuvre. La souffrance étant une expérience universelle, l’installation transcende les frontières et devient un lieu où chacun peut se reconnecter avec sa propre histoire de résilience et de renaissance.
À travers cette œuvre, Ilan Benaym interroge également la fonction de l’art après une tragédie : peut-il consoler, redonner espoir, ou au contraire, est-il un simple miroir de nos souffrances ? Benaym nous rappelle que l’art, en tant que langage universel, est un pont entre les peuples, une réponse aux douleurs partagées, et une lumière pour envisager un avenir meilleur.
Marquer l’an 1 du 7 octobre par une vision d’espoir
Le premier anniversaire du 7 octobre est une occasion de se souvenir des vies perdues, mais aussi de célébrer la capacité des communautés à se reconstruire. « Standing Chair » devient ainsi un symbole fort, non seulement pour le peuple juif, mais pour tous ceux qui croient en la possibilité de renaître après une catastrophe.
En venant découvrir cette œuvre, le public est invité à non seulement observer, mais à vivre une expérience immersive en montant sur la « Standing Chair ». Cet acte simple mais puissant permet à chacun de faire l’expérience concrète de la résilience, de se tenir debout, malgré la douleur.