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La liberté d’expression. Leçon inaugurale de l’Institut Elie Wiesel par Monique Canto-Sperber, jeudi 21 octobre à 19h30

Leçon inaugurale de l’année universitaire de l’Institut Elie Wiesel par Monique Canto-Sperber, Philosophe, directrice de recherche au CNRS, Directrice émérite de l’Ecole Normale Supérieure, et ancienne présidente de l’université Paris sciences et lettres (PSL) et auteure de nombreux ouvrages où sont questionnées les grandes problématiques de la société contemporaine : la vie, la foi, la loi, la morale, la guerre, la liberté.

La conférence à lieu sur place à l’Institut Elie Wiesel (119 rue La Fayette 75010 Paris) et en ligne via zoom.

Dans son dernier ouvrage, Sauver la liberté d’expression (Albin Michel), Monique Canto-Sperber pose le problème du droit des citoyens à la libre communication de leurs idées dans une société ouverte.

Jusqu’où ? Jusqu’où laisser les apprentis censeurs d’aujourd’hui définir ce qu’on peut dire et ce qu’il faut taire ? Jusqu’où tolérer que défoulements et protestations envahissent le monde numérique ? Jusqu’où supporter que des extrémistes privatisent les règles de la parole, refuse le débat et installent leur hégémonie ? La parole publique est déjà l’objet d’un rapport de forces, elle sera demain l’enjeu d’un conflit. Le temps des injonctions est révolu, il faut désormais résister.

La parole fait mal, change le seuil du tolérable et peut même réduire au silence. Il est donc légitime de la limiter, mais au plus près des délits et sans censure préventive. Bien sûr, on peut tout dire, mais pas n’importe comment et à condition de ne pas vouloir être seul à parler.

Le concept moderne de liberté d’expression fut forgé entre le xviie et la fin du xviiie siècle. Les outils numériques, le multiculturalisme, la démocratisation de la parole l’ont rendu peu à peu inadéquat pour régler la parole publique. Fidèle à la tradition libérale, ce livre revient sur l’histoire de la liberté d’expression et en renouvelle le sens, comme la garantie de la plus grande diversité de points de vue.

Pour la défendre, une philosophie des limites, des concepts sobres, des moyens inventifs seront plus utiles qu’une croisade. Ne pas se lamenter sur l’état des choses, mais combattre pour ne pas nous retrouver un cadenas sur la bouche et une prothèse dans la tête.

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