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Éditorial de Sarah Maier, directrice artistique de Classique à l’ECUJE

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Théâtres, opéras, salles de concerts…autant de monuments prestigieux qui témoignent de la présence symbolique de la musique classique à Paris. Dans ce contexte, la création d’une nouvelle saison musicale en plein cœur de la capitale peut apparaître insolite.

Souvent considérée comme un bien commun, à l’image de la « Culture pour tous », cette musique dite « savante » est pourtant trop souvent associée à un loisir statufié. Marginalisée par son discours et parfois d’une rigidité formelle, elle souffre de sa réputation et de ses nombreux aprioris.
L’adaptation aux nouvelles pratiques culturelles semble dès lors essentielle, au risque pour la profession de se perdre dans ses propres coulisses.

Mais comment donner à entendre des siècles de musique au public contemporain ? Comment créer les conditions d’une écoute active et « déconnectée » à l’heure de la culture de l’instantané ?

Peut-être en revenant à l’essence même de la musique : le partage. Inviter l’artiste à repenser le lien avec son public pour davantage de proximité et d’interactions.
Offrir au public des clés d’écoute pour que ses applaudissements remplacent ses résistances éventuelles.

C’est le pari osé pris au sein de cette saison : exploiter l’immense potentiel de la Cité. « Le public, c’est le suffrage universel de l’art » écrivait Jules Renard. Dans la ligne de sa pensée, nous avons souhaité favoriser le développement du goût musical en mêlant valeur artistique et ouverture sociale.
Dépasser les préjugés, les appréhensions que peuvent avoir des citoyens en franchissant les portes d’une salle de concerts, telles que celle d’applaudir au « mauvais moment », d’être « mal habillés » ou tout simplement de « s’ennuyer ».
Classique à l’ECUJE c’est la preuve qu’exigence et accessibilité peuvent cohabiter: des artistes reconnus internationalement, un programme riche et éclectique à la portée de tous.

Mais c’est avant tout une série de concerts immersifs où chacun est acteur. « Ils ont bien joué ce soir » s’amusait à dire Louis Jouvet en parlant du public. Cet immense artiste avait compris que le rôle principal était dans la salle et que sans lui, l’Art ne serait plus.

Ensemble, n’ayons pas peur de recréer les traditions, de revisiter nos partitions, pour permettre aux générations futures de grandir dans l’écoute, la sensibilité et la curiosité !

Sarah Maier

L'AFFICHE CLASSIQUE À L'ECUJE

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