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Commémorations du 80ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv : lecture de l’appel de l’archevêque de Toulouse, Monseigneur Jules Saliège

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A la veille des commémorations du 80è anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv,  Haim Korsia – Grand Rabbin de France recommande au corps rabbinique la lecture de l’appel de l’archevêque de Toulouse, Monseigneur Jules Saliège, lors de ce Chabbat.
 
Ce dernier a fait partie de « ceux qui dénoncèrent très tôt l’antisémitisme et les exactions nazies », réveillant ainsi « les consciences chrétiennes ».
 
Lettre de Mgr Saliège (23 août 1942)
Lue dans la cathédrale de Toulouse et dans toutes les églises de son diocèse
 
« Mes Très Chers Frères,
 
Il y a une morale chrétienne, il y a une morale humaine qui impose des devoirs et reconnaît des droits. Ces devoirs et ces droits tiennent à la nature de l’homme. Ils viennent de Dieu. On peut les violer.
 
Il n’est au pouvoir d’aucun mortel de les supprimer.
 
Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps
de voir ce triste spectacle.
 
Pourquoi le droit d’asile dans nos églises n’existe-t-il plus ?
Pourquoi sommes-nous des vaincus ?
Seigneur, ayez pitié de nous !
Notre-Dame, priez pour la France.
 
Dans notre diocèse, des scènes d’épouvante ont eu lieu dans les camps de NOÉ et du RÉCÉBÉDOU. Les juifs sont des hommes, les juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes ; contre ces pères et ces mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos frères, comme tant d’autres.
 
Un chrétien ne peut l’oublier.
 
France, patrie bien-aimée, France qui porte dans la conscience de tous tes enfants la tradition du respect de la personne humaine. France, chevaleresque et généreuse, je n’en doute pas, tu n’es pas responsable de ces horreurs.
 
Recevez, mes Chers Frères, l’assurance de mon affectueux dévouement. »

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