Jeudi 20 novembre 2025 à 20h
Une rencontre exceptionnelle avec Justine Levy, Nathalie Ohana et Lisa Balavoine, animée par Isabelle Arnould autour d'un thème original : Ecrire sa Mère

Jeudi 20 novembre 2025 à 20h

La mère. Notre premier lien au monde, notre mémoire vivante, parfois notre plus grand mystère.
À l’initiative de l’ECUJE, cette rencontre réunit trois autrices autour de ce thème intime et universel.

-Justine Lévy, dans Une drôle de peine, évoque la perte et l’amour filial.
-Lisa Balavoine, avec Ceux qui s’aiment se laissent partir, explore l’héritage émotionnel et la quête d’apaisement.
-Nathalie Ohana, depuis Israël, signe avec Réveiller ma mère un récit vibrant de poésie et de tendresse.

Cette soirée, animée par Isabelle Arnould (librairie Kléber, Strasbourg), médiatrice de soirées littéraires dans différentes librairies de Strasbourg, sera ponctuée par les interventions musicales d’Almée, chanteuse et comédienne, qui interprétera une chanson inédite en hommage à sa mère et prêtera sa voix à des extraits des trois ouvrages.

Réveiller ma mère de Nathalie Ohana

C’est depuis Israël, où elle habite depuis dix ans, que Nathalie Ohana a publié aux Éditions Frison Roche « Réveiller ma mère ». Ce récit intime et bouleversant retrace le lien d’une fille unique à sa mère, comme une partition à deux voix, sans pathos, mais nimbée d’une poésie vibrante, celle des mots, ceux que la jeune femme collectionne depuis longtemps, comme des trésors, permettant de tenir bon.

En Israël, Nathalie Ohana est également comédienne et coach et a fait des histoires intimes et personnelles le véritable fil rouge de ses multiples vies.

 Une drôle de peine de Justine Levy

Justine Lévy est l’autrice, entre autres, de Le Rendex-Vous (Plon, 1995), Rien de grave (2004), de Mauvaise fille (2009) et Son fils (2021) chez Stock, et de Histoires de famille (Flammarion, 2019).

« Je n’ai pas pu être une enfant et je ne sais pas être une adulte. »

Une enfance de peu de souvenirs mais où tout est prégnant, comme cette petite valise toujours prête « pour le jour où papa m’appellerait pour partir », qui ressemble à une bouée de sauvetage. « C’est fou comme on sent à quatre, cinq ans, quand le monde tourne à l’envers. » La narratrice, Justine, vit alors avec sa mère, Isabelle, si belle et si aimée, mais si révoltée et autodestructrice. Avec elle il faut être « la plus hurluberlue, la plus à contrecourant, la plus saoule, la plus libérée » dans « une joie un peu triste, où rien n’a d’importance ».

Une mère adorée qui meurt quand Justine est enceinte et qui manque tant à l’adulte devenue. « Mes amis croient que je suis normale. Vie jolie, enfants adorables, amoureuse depuis vingt ans, vacances au soleil, chats instagrammables, copains fabuleux. Personne ne sait que je me cogne partout et tout le temps au manque de maman, à la peur de lui être infidèle ou, au contraire, de lui ressembler. »

Comment rejoindre et comprendre cette part perdue si douloureuse. En revenant dans la maison de l’enfance maternelle, « famille toxique, cadavres dans le placard, tragédie silencieuse », ou en partant sur ses traces en Inde, là où Justine était dans son ventre ?

Une drôle de peine est à la fois une adresse et une enquête. C’est aussi une magnifique déclaration d’amour.

– Ceux qui s’aiment se laissent partir de Lisa Balavoine

« Est-ce qu’on peut éviter les peines, la mélancolie, ce qui se répète, tous ces chagrins qu’on se trimballe et qu’ensuite on se transmet, est-ce qu’on peut les remiser, sous des pulls trop grands, dans les bras d’un amour de passage ou dans les mots qu’on écrit, est-ce qu’on peut seulement faire comme si cela n’existait pas ? » Dans ce roman intime et fragmentaire, Lisa Balavoine raconte sa mère, cette femme insaisissable avec qui elle a grandi en huis clos. Une femme séparée, qui rêve d’amour fou, écoute en boucle des chansons tristes et déménage sans cesse, entraînant sa fille dans une vie tourmentée. Entre fascination et angoisse, l’enfant se débat auprès de cette figure parentale attachante, instable, qui s’abîme dans le chagrin, laissant ceux qui l’aiment impuissants. En choisissant de s’éloigner, la fille devenue mère ne cessera d’être rattrapée par les fantômes de son passé. Jusqu’à quand ? Histoire d’un amour filial empêché, Ceux qui s’aiment se laissent partir est un récit à fleur de peau sur le poids de l’héritage, mais aussi un livre de réconciliation où l’autrice adresse à sa mère les mots lumineux que celle-ci n’a jamais pu entendre de son vivant. 

Lisa Balavoine est née en 1974. Professeure agrégée de Lettres modernes et mère de trois enfants, elle vit et enseigne à Lyon. Elle écrit à la fois en littérature générale et en littérature de jeunesse, des romans en vers ancrés dans le réel.

Almée est une artiste parisienne, amoureuse des mots, pianiste, chanteuse et comédienne. Sa musique, à la croisée de la poésie et de la pop, explore les territoires de l’inconscient et de l’intime. Lors de la rencontre, elle interprétera une chanson inédite de son prochain album, en hommage à sa mère, et prêtera sa voix à un extrait de chacun des trois ouvrages qu’elle lira, tissant un pont sensible entre littérature et musique.
À propos d 'isabelle arnould

Isabelle Arnould, connue à travers son compte Instagram lodyssee_des_mots, explore avec finesse et sensibilité l’actualité littéraire, partageant dans une voix toujours sincère ses enthousiasmes comme ses hésitations. Strasbourgeoise de cœur, elle anime régulièrement des rencontres dans différentes librairies de la ville, où elle reçoit des auteurs qui se livrent, au plus près de leur écriture, dans l’intimité des mots.

Son engagement littéraire se déploie également dans la presse régionale, où elle signe des articles destinés à un large public, ainsi qu’à la radio, à travers une émission mensuelle sur Radio Judaica. Soucieuse d’accompagner la création jusque dans ses prémices, elle relit aussi des manuscrits afin de les présenter aux éditeurs, offrant ainsi un regard exigeant et bienveillant sur l’éclosion des textes.

Pour l’ECUJE, elle animera une rencontre autour d’un thème qui la traverse profondément : «Comment écrire sa mère ?», une interrogation à la fois littéraire et intime, dont la résonance touche à l’universel.

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LOCALISATION
  • ECUJE, 119 rue La Fayette Paris 10
  • Bus : lignes 26, 38, 43, 45, 54, 91
  • Velib’ : Marché Saint-Quentin – Gare du Nord
  • Garage d’Abbeville – Indigo Paris Franz Liszt

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